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L'évaluation à la CJC

Parce que le plus souvent ils ne souhaitent pas être là, accueillir les jeunes consommateurs incite à penser les pratiques autrement. La venue des jeunes consommateurs est presque toujours à l’initiative des adultes qui les entourent.

 

Ainsi, les parents, les professionnels des institutions partenaires de la CJC (Education Nationale, foyers PJJ, centres de formation etc.) mais aussi les médecins généralistes orientent un jeune chez qui ils repèrent un usage qui leur semble problématique mais qui l’est rarement pour le jeune lui-même. C’est donc majoritairement dans le cadre d’une contrainte que la rencontre a lieu.

 

Comment permettre au jeune de s’approprier cet espace pour « faire le point » sur ses consommations…mais pas que ?

« As-tu souvent l’occasion de parler à un adulte de ces questions sans qu’il te juge ou qu’il te fasse la morale sur tes consommations ? » est une des questions qui permet de convenir avec le jeune de l’intérêt de saisir l’opportunité de cette rencontre. Rares sont ceux qui in fine n’adhèrent pas à ce qui leur est proposé, d’autant plus si l’orientation est préparée et accompagnée.La conduite de l’évaluation peut être réalisée de différentes façons, en fonction notamment de la capacité de l’adolescent à verbaliser.

 

Une recherche multi-dimentionnelle

Il va s’agir alors pendant deux ou trois rendez-vous de poser des questions sur les consommations mais surtout d’identifier la place de l’usage dans la vie du jeune et son rapport au « produit ». En effet, à niveau d’usage égal, la consommation peut être plus ou moins problématique en fonction de ce qui résulte de l’exploration de l’ensemble des sphères de son existence. Des éclairages sur l’expérience d’usage (les effets attendus, les moments et le mode de consommation, le plaisir trouvé ou les aspects négatifs) mais aussi sur les liens familiaux, amicaux, la scolarité, les loisirs, etc. vont constituer une photographie de ce qui se passe pour l’adolescent à un moment donné et ainsi permettre d’évaluer si la consommation est problématique ou non.Cette recherche multidimensionnelle amène le jeune à prendre conscience progressivement de ce sur quoi il peut agir et qui contribuerait à la réduction ou l’arrêt de sa consommation.

 

Il arrive que la consommation ne soit pas le « problème » et que les difficultés se situent plutôt au niveau des liens familiaux. Aussi, les parents peuvent être mobilisés si besoin dans l’accompagnement. Plus rarement, des troubles psychiques sont révélés. Dans ce cas, des relais externes peuvent être envisagés.

Exemple d’un outil proposé au premier accueil

 

Pourquoi je suis ici ?

C’est mon choix - C’est le choix d’un autre

Mon Ressenti avant de venir ?

En colère – Anxieux – Triste – Coupable – Rassuré – Hésitant – Découragé – Motivé – Forcé – Autre Ressentis

A la fin de l’entretien, Je me sens :  

calme - Ca me fait du bien de parler - C’était difficile - J’ai compris certaines choses - Ca ne sert à rien – Autre

Mes résolutions prochaines : 

Je supprime le pétard du matin - Je me remets à faire du sport - Je change mes habitudes - J’apprends à dire non ! - J’arrête de consommer tout seul - Autre

Quelles suites à donner ?

Je réfléchis – Je ne change rien – Je vais modifier ma consommation – Autre

Autre exemple d’outil utilisé pendant l’évaluation

 

Noter de 1 à 10 le niveau de satisfaction et la motivation au changement concernant :

la vie en général, les consommations, l’école, les loisirs, les amis, la famille, le corps, l’esprit.

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